SAHARA OCCIDENTAL : 34 ANS APRES LE CESSEZ LE FEU

Une femme sahraoui qui résiste avec un drapeau de la RASD.

Trente ans d’attente : Le cessez-le-feu Maroc-Polisario de 1991, un espoir toujours suspendu

En 1991, le Maroc et le Front Polisario, mouvement revendiquant l’indépendance du Sahara occidental, signaient un accord de cessez-le-feu sous l’égide des Nations Unies après une longue guerre . Cet événement marquait une étape cruciale dans l’un des conflits les plus longs et les plus complexes du continent africain. Pourtant, trois décennies plus tard, l’espoir d’une résolution pacifique reste fragile, laissant les Sahraouis dans une situation de profond désarroi.

Le cessez-le-feu de 1991 avait pour objectif principal de mettre fin aux hostilités, tout en ouvrant la voie à un référendum d’autodétermination pour la population du Sahara occidental. Cet engagement acceptée par les deux parti était au cœur de la mission de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), déployée pour superviser le processus.

Cependant, malgré cet engagement, le référendum n’a jamais eu lieu. Les désaccords persistants entre le Maroc, qui refuse d’appliqué les résolutions en bloquant le processus de référendum, et le Polisario, qui réclame l’application de la résolution 690 du conseil de sécurité de l’ONU qui prévoit un vote du peuple Sahraoui conformément aux accords signée entre le roi Hassan 2 et le front POLISARIO en 1991.

Hassan 2 roi du maroc qui signe les accord.

Le règne de Hassan II, roi du Maroc de 1961 à 1999, a été marqué par une gouvernance autoritaire souvent qualifiée de tyrannique. Sous son régime, la répression des voix dissidentes a touché de nombreuses communautés, y compris les Sahraouis. Après l’annexion du Sahara occidental en 1975, Hassan II a imposé un contrôle strict sur la région, réprimant sévèrement les aspirations sahraouies à l’autodétermination. Les disparitions forcées, la torture et la marginalisation économique ont marqué cette période, laissant un héritage douloureux pour les populations sahraouies en quête de justice et de reconnaissance.

Les Sahraouis, pris dans l’impasse

Cette situation a laissé des centaine de milliers de Sahraouis en exil dans les camps de réfugiés au Sahara occidental mais également près de Tindouf, en Algérie, où ils vivent sous perfusion des aide international. Pour eux, l’accord de 1991, initialement porteur d’espoir, s’est transformé en une attente interminable.

Sur le terrain, les violations présumées du cessez-le-feu, notamment les escarmouches et les tensions militaires, continuent d’aggraver la situation. En novembre 2020, le Maroc entame un offensive militaire dans la zone de Guerguerat, un point névralgique et stratégique. Cette escalade a ravivé le conflit, remettant en question les bases même du cessez-le-feu, depuis les frappe de drone marocain et les tir de missile sahraoui en représailles augmente chaque année, le 9 Novembre 2024 les indépendantiste sahraoui on visée avec succès la ville de Mahbès lors des festivité de l’anniversaire du déclenchement de la guerre au Sahara occidental, cette attaque était une riposte après une frappe de drone sur une unité de l’armée sahraoui près de Gueltat Zemmour en zone Sahraoui.

Une paix en suspens

Alors que les appels au dialogue se multiplient, les Sahraouis attendent toujours que la promesse de 1991 se réalise. Ce cessez-le-feu, qui devait être une étape vers la paix et la justice, reste un symbole de promesses non tenues.

Plus de trente ans après, la question du Sahara occidental demeure une plaie ouverte. Les voix sahraouies, longtemps réduites au silence, appellent le monde à ne pas détourner le regard. Le temps presse pour traduire les mots en actions concrètes et offrir enfin à ce peuple un avenir clair et digne.

La MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) a été créée en 1991 pour superviser le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario et organiser un référendum d’autodétermination pour la population sahraouie. Cette mission visait à permettre aux habitants de choisir entre l’indépendance ou l’intégration au Maroc.

Le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental a été prolongé jusqu’en octobre 2025. Lors du vote au Conseil de sécurité, les États-Unis et la France ont soutenu cette décision, réaffirmant leur appui à cette mission essentielle pour la stabilité et la recherche d’une solution pacifique dans la région.

Source et liens utiles

https://minurso.unmissions.org

https://press.un.org/fr/2024/cs15882.doc.htm

https://peacekeeping.un.org/fr/mission/minurso

https://documents.un.org/doc/undoc/gen/n24/279/79/pdf/n2427979.pdf

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