
Une résolution controversée pour un conflit jamais clos
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une nouvelle résolution sur le Sahara occidental, proposée par les États-Unis. Ce texte, après trois révisions successives, prolonge le mandat de la MINURSO jusqu’en octobre 2026. Il appelle également à reprendre les négociations entre le Maroc et le Front Polisario.
Cependant, la décision divise profondément. D’un côté, les puissances occidentales saluent une approche « pragmatique ». De l’autre, la Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus. Ces pays dénoncent une résolution injuste, jugée favorable à une annexion marocaine du territoire.
Ainsi, loin d’apaiser les tensions, cette adoption marque un nouvel épisode dans un conflit gelé depuis des décennies, mais toujours explosif.

Un processus de décolonisation inachevé depuis 1975
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, reste l’un des derniers territoires inscrits sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU. En 1975, après le départ de l’Espagne, le Maroc lance une opération militaire pour revendiquer sa souveraineté.
Aussitôt, le Front Polisario, soutenu par plusieurs pays dont la Libye, l’Algérie la Yougoslavie et d’autres états socialistes, prend les armes. S’ensuit alors une longue guerre de libération contre les forces marocaines. Après seize années de conflit, un cessez-le-feu est signé en 1991 sous l’égide des Nations unies.
À ce moment-là, le roi Hassan II accepte le principe d’un référendum d’autodétermination. Pourtant, celui-ci n’a jamais vu le jour. En effet, les désaccords sur le corps électoral ont bloqué le processus.
Depuis, le Maroc applique une politique du fait accompli. Il construit des infrastructures, installe des colons et intègre progressivement le territoire à son administration. Cette stratégie vise à légaliser une occupation de facto, sans que le peuple sahraoui puisse choisir son avenir.
Des alliances redessinées et un équilibre régional fragilisé
Le tournant majeur survient en décembre 2020. Ce mois-là, les États-Unis de Donald Trump reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. En échange, le Maroc normalise ses relations diplomatiques avec Israël.
Dès lors, Rabat réoriente sa politique étrangère. Il mise sur un soutien américain et israélien pour consolider sa position. Cependant, ce choix s’accompagne d’un abandon progressif de la cause palestinienne en plein génocide à Gaza.
Parallèlement, Rabat accuse l’Algérie d’armer et de financer le Polisario pour détourner l’attention de la communauté internationale. Cette accusation provoque une rupture totale des relations diplomatiques entre les deux pays. Ainsi, le Maghreb s’enfonce dans une nouvelle ère de rivalités régionales.
Aujourd’hui, bien que la résolution inclue la mention du « droit à l’autodétermination », le Front Polisario la rejette catégoriquement. Selon lui, elle légitime une occupation illégale et nie le droit démocratique du peuple sahraoui.
2026 : une année à haut risque pour le Maghreb
Sur le terrain, la trêve fragile menace de s’effondrer. Depuis 2020, les affrontements sporadiques se multiplient le long du mur de sable marocain. Les observateurs redoutent une reprise totale du conflit armé.
Dans le même temps, le Maroc traverse une grave crise sociale. Les manifestations contre la vie chère et la corruption se généralisent. De plus, la maladie du roi Mohammed VI alimente les incertitudes sur sa succession.
Ainsi, un nouveau conflit au Sahara pourrait déstabiliser tout le royaume. Déjà affaibli en interne, Rabat risquerait de s’enliser dans une guerre coûteuse et prolongée.
Enfin, malgré la prolongation du mandat de la MINURSO jusqu’en 2026, aucune garantie claire n’existe pour un référendum crédible. Les contours du vote restent flous, tandis que les risques d’escalade régionale augmentent chaque jour.
L’année 2026 s’annonce donc cruciale et périlleuse. Entre instabilité politique, crises économiques et tensions militaires, le Maghreb pourrait redevenir l’un des points chauds de la planète.
C’est une honte pour la communauté international !
J’espère que les Sahraoui vont déclarer la guerre qu’on en finisse