L’AFFAIRE MALIK AYAD

Malik Ayad, alias « Artisan Malik » : du nationalisme opportuniste à la manipulation

Derrière le pseudonyme « Artisan Malik », Malik Ayad s’est imposé comme un influenceur omniprésent sur les réseaux sociaux. Il se présentait comme un défenseur acharné de l’Algérie mais sa véritable stratégie visait surtout à capter l’attention de la diaspora algérienne en France. Pour cela, il a fabriqué ou exagéré des menaces prétendument dirigées contre la nation algérienne. Grâce à un discours alarmiste et complotiste, il a su fédérer un groupe de fidèles obsédés par l’idée de possibles complots extérieurs se substituant au autorité algérienne largement compétente dans se domaine. En réalité, son discours n’était qu’un écran de fumée destiné à masquer des intentions bien plus troubles.

Une cible : les Algériens engagés positivement pour leur pays

Très vite, Malik Ayad a dévié son discours vers l’attaque systématique de figures algériennes respectées. Avec l’aide de complices, parfois affiliés à des groupes « moorish » proche du makhzen marocain, il s’en est pris à Mehdi Ghezzar, chroniqueur influent, avant de faire marche arrière, puis à Gamal Abina, journaliste renommé de la chaine algérienne AL24 News.

Une fois ces cibles atteintes, il a élargi ses attaques. Le professeur Nordine Saadallah, membre actif et reconnu de la communauté algérienne en Europe, a été visé à son tour. En réalité, toute personne œuvrant à promouvoir une image moderne et unie de l’Algérie devient une cible potentielle. Par ailleurs, l’élu franco-algérien Ismaël Boudjekada a lui aussi été visé par cette campagne de harcèlement en ligne. De même, des influenceurs intègres, fidèles à leurs principes et profondément investis dans leurs combats contre la propagande « moorish » ont été accusés à tort de complots imaginaires, subissant une violence numérique soutenue. Ces attaques se multiplient et touchent désormais des dizaines d’Algériens sur les réseaux sociaux.

Le compte TikTok de Malik Ayad alias "Artisan Malik"

« Le harcèlement venait d’un groupe d’Algériens. C’est incompréhensible quand on défend une cause qui nous unit. »
— Sonia K., franco-algérienne originaire de Mostaganem

« Je ne pensais jamais être insultée aussi violemment… par des compatriotes. C’est ce qui m’a le plus blessée. »
— Lina M., franco-algérienne originaire de Tlemcen

« Nabil H. m’a harcelée en ligne sans relâche. Avec l’aide de Canal Maghreb, j’ai pu l’identifié et dénoncer ces agissements. »
— Rachid M., streamer indépendant sur TikTok

Le « baranisme » : une idéologie toxique aux relents d’extrême droite

Derrière un vernis nationaliste, Malik Ayad développe un discours radical et dangereux. Il promeut une idéologie qu’il nomme « baranisme », largement diffusée lors de ses lives TikTok. Ce concept mélange haine de l’étranger, rejet des valeurs républicaines et vision paranoïaque du monde. Il critique ouvertement la politique de l’État algérien, qu’il qualifie de panarabiste et de « trop laxiste sur la question des étrangers ».

Pire encore, il fait la promotion d’un régime militaire fermé, hostile aux autres peuples du Maghreb. Cette propagande ne vise qu’à diviser, à semer la haine et à salir l’image de l’Algérie à l’international.

L’Algérie affirme avec force sa volonté de rayonner au Maghreb et au-delà, en s’appuyant sur son indépendance chèrement acquise et en se positionnant comme un grand pays démocratique, libre et ouvert sur le monde. Elle œuvre à consolider ses institutions, renforcer ses libertés et promouvoir une vision progressiste et souveraine. Pourtant, certains tentent de ternir cette image en la réduisant à celle d’un régime autoritaire, ignorant les avancées réelles et les aspirations profondes de son peuple. Mais l’Algérie reste déterminée à tracer sa propre voie, fidèle à son histoire, et tournée vers un avenir de dignité et de coopération.

Cyberharcèlement, menaces et usurpation de symboles de l’État

Avec son groupe de fidèles, il est passé des mots aux actes. Plusieurs cas de cyberharcèlement ont été signalés, touchant principalement des femmes algériennes. Les méthodes sont graves : appels à la violence, divulgation de données personnelles, intimidations, menaces physiques. Certains vont jusqu’à détourner les symboles de l’armée nationale populaire et de l’État. Ils « retirent » symboliquement la nationalité algérienne à ceux qui refusent de suivre leurs injonctions. Ces pratiques relèvent clairement de la justice pénal. Notre rédaction, fidèle à ses engagements, accompagne les victimes vers les services compétents, en Algérie comme en France. Ce combat contre la haine organisée en ligne est plus que jamais indispensable.

Dans un contexte où l’unité de la diaspora est précieuse, il est important que chacun mesure la portée de ses mots et de ses actes. Les divergences d’opinion sont légitimes, mais lorsqu’elles alimentent la discorde, elles fragilisent ce qui nous rassemble. Il appartient à tous, y compris à ceux qui occupent une place médiatique, de favoriser l’apaisement, de privilégier le dialogue et de ne pas céder aux logiques de confrontation, souvent nourries de l’extérieur.

à voir notre article sur : le cyber-harcèlement

Sources et liens utiles

Chronique Mediapart sur Malik Ayad

Chronique Médiapart sur le soutien à Alain Soral

L’infiltré : la grande interview

11 commentaires sur « L’AFFAIRE MALIK AYAD »

    1. Ce whakhra s’exprime toujours comme ça, et y a encore des gens pour lui taper sur l’épaule pour l’encourager…

  1. Avoir un comportement contraire à la direction politique de l’Algérie et de ses aspirations au « Soft power » concernant ses relations internationales n’est que du sabotage politique envers notre cher gouvernement. Tout cela sous couvert d’un patriotisme déformé par un rascisme caché sous des ambitions d’influenceur ne donne que du grain au moulin aux vrais enemis de l’Algérie. Arrêtons de croire que certains tiktokeurs soient plus intelligents ou plus équipés que nos services de renseignements.

    1. Je suis 100% d’accord avec vous les ennemis de l’Algérie se frotte les main grâce à ces personnage sans éducation ni valeurs…

  2. Salir l’image de la nation pour quelques vue sur youtub c’est ridicule j’espère qu’il sera condamné en justice !

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