GRETA THUNBERG ET LA CAUSE SAHRAOUI

Greta Thunberg en Visite dans les Camps de Réfugiés Sahraouis

Après un voyage de plus de 2 000 kilomètres, par voie terrestre et maritime, Greta Thunberg, figure emblématique du mouvement pour le climat, a rejoint les camps de réfugiés sahraouis situés à Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie. Ces camps, qui abritent environ 173 000 réfugiés selon les chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies en 2018, sont un témoignage poignant de l’exil provoqué par la « marche verte » de 1975.

Accompagnée par Benjamin Ladraa et Sanna Ghotbi, deux militants ayant parcouru 48 000 kilomètres à vélo pour attirer l’attention sur la situation du Sahara occidental, Greta Thunberg a réaffirmé son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a dénoncé le pillage systématique des ressources naturelles de la région, notamment le phosphate, dont le Maroc est l’un des plus grands exportateurs mondiaux.

Ressources Stratégiques et Intérêts financier

Le Sahara occidental est une région riche en ressources naturelles, ce qui en fait un enjeu géopolitique majeur. En plus des phosphates, des entreprises telles que Total et Ratio Petroleum ont mené des explorations pour évaluer les réserves pétrolières jusqu’en 2015. Greta Thunberg a mis en lumière la manière dont ces richesses alimentent les intérêts des industries polluantes des puissances impérialistes, tout en perpétuant la colonisation de la région.

Un Engagement Anti-Impérialiste Global

L’engagement de Greta Thunberg contre l’impérialisme ne s’arrête pas au Sahara occidental. En décembre 2023, elle déclarait : « Pas de justice climatique en terre occupée », en soutien au peuple palestinien. Elle a également été arrêtée à deux reprises pour avoir dénoncé le génocide en Palestine et les collaborations entre universités israéliennes et celles de Stockholm et Copenhague.

Lors de sa visite à Tindouf, Greta a souligné l’importance de la convergence entre le mouvement écologiste, les militants anti-impérialistes et le mouvement ouvrier. Selon elle, ces forces doivent travailler ensemble pour renverser le capitalisme, qu’elle identifie comme la racine des catastrophes écologiques et des oppressions coloniales. « Personne n’est libre tant que tout le monde ne l’est pas », a-t-elle déclaré avec conviction, appelant à une solidarité mondiale avec les peuples opprimés.

Une Lutte Commune pour la Justice

Greta Thunberg incarne une nouvelle vision du militantisme, où la justice climatique est indissociable de la lutte contre l’oppression coloniale et l’impérialisme. Sa visite à Tindouf rappelle que la bataille pour un monde juste et durable passe par la défense des droits des peuples colonisés et par une remise en question profonde des structures de pouvoir qui exploitent les ressources naturelles et les populations.

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